Etude pour
" Une Journée au bord de la science "
A.P.S.V. / Septembre 2001


Analyse et expertise du projet

1 / Rappel des Données

2 / Introduction et Consultations

3 / Définition du message / Identité

4 / Déroulement d’une journée-type

4-1/ Le Zénith

4-2 / Le Spectacle

4-3 / Le Déjeuner

4-4 / Le Site du Pique Nique

4-5 / Les Ateliers

5 / Synthèse

6 / Evaluation Budgétaire

7 / Annexes


1 / Rappel des Données
Introduction et Consultations ./. Définition du message-Identité ./. Déroulement d’une journée-type ./. Synthèse ./ Annexes

L’Association pour la Prévention du Site de la Villette (APSV) souhaite étudier la faisabilité d’un événement de communication scientifique en direction des adolescents concernés par son territoire (18, 19 et 20 èmes arrondissements de Paris, Pantin.... ). Accueilli principalement par le Zénith, cet événement est envisagé à deux reprises durant la première quinzaine du mois de juillet 2001. Il concerne, pour chacune des diffusions, une population de 1200 personnes (adolescents et encadrement), réunis de 10h à 17h.

Actuellement intitulée " Une journée au bord de la Science ", cette manifestation souhaite proposer " un autre regard sur la Science " à ce jeune public, tant par la mise en scène de situations ludiques et démonstratives, que par l’interaction dans une relation pédagogique en ateliers.

Bien que le Zénith semble être le lieu principal de cette opération, les responsables de l’APSV souhaitent intégrer les divers E. P. du site de la Villette, soit par la présence physique de quelques groupes d’adolescents en leur sein, soit par des actions menées au Zénith, ou sur le site du parc, par des personnels de ces établissements.

Il est envisagé de prévoir en aval la déclinaison d’une partie de cet événement en région.

Enfin, l’APSV souhaite un retour sur image de cette manifestation, tant pour les mécènes potentiels que pour élaborer une plate-forme de communication de ses activités.

Cette étude de faisabilité porte sur une analyse des données et une expertise concernant :

2 / Introduction et Consultations
Rappel des Données ./. Définition du message-Identité ./. Déroulement d’une journée-type ./. Synthèse ./. Annexes

Favorablement accueilli par l’ensemble des interlocuteurs rencontrés, un événement du type " Une journée au bord de la Science " semble pouvoir fédérer quantité d’acteurs du champ culturel et scientifique.

Entre le 15 juin et le 15 juillet 2000, ont été consultés au cours de Rendez-Vous formels :

Jean-Pierre Lauwereins. Directeur Général du Zénith

Paul Caro. CNRS

Pierre Lespagnol. Effets Spéciaux

Alain Berestsky. Fondation 93

Hervé This. Rédacteur en chef de " pour la science "

Odile Coulon. Fondation 93

Philippe Brulé. Copacel

Annick Demeule. Directrice CNRS Image/Média

Eric Cassard. Magicien

Xavier Lefour.Directeur Scientifique du Palais de la Découverte

M. Viel. Directeur Technique du Zénith

Fanchon M. Scénographe. Atelier d’Architecture

Jean-Claude Guiraudon. Président du MILSET

Francis Rocard.CNES

Bruno Lion. Globe Musique

Natacha Krantz-Gobbi. Sony Music

- Beaucoup d’échanges informels avec des acteurs du spestacle vivant, de l’art, de la culture et de la science ont également nourri cette réflexion -

Porté par une structure telle que l’APSV, ce projet est perçu comme " naturel " et pouvant s’inscrire dans la déclinaison d’actions de proximité similaires.

Ce projet est pourtant compris par l’ensemble des interlocuteurs comme étant une manifestation " classique ", à considérer dans la catégorie animation plus que dans celle d’un événement original.

Il apparaît en effet que, dans sa première formulation, rien ne le distingue en particulier d’autres manifestations à caractère scientifique et culturel en direction de la jeunesse.

Concernant l’ambition d’une présence médiatique au coeur de l ’été, une véritable réflexion devra être engagée quant à la définition d’éléments susceptibles de retenir l’attention des mécènes et des médias, très sollicités à cette période de l’année.

Enfin, beaucoup d’interlocuteurs soulignent que l’exploitation du site nécessite d’importants moyens financiers, ne serait ce que pour l’exploitation du Zénith, l’organisation du Pique-Nique et le travail en direction des médias.

3 / Définition du message / Identité
Rappel des Données ./. Introduction et Consultations../.Déroulement d’une journée-type ./.. Synthèse ./. Annexes

" Une journée au bord de la Science " souhaite proposer " Un autre regard sur la Science ".

Si l’un des objectifs consiste à démontrer que la science donne du sens à la vie (C. Brulé), le principe s’appuie sur la perception de la notion de méthode soulignée par P. Caro, à savoir que : Pour trouver une réponse à une question, il faut adopter une méthode ".

Cette journée devra décliner des actions cohérentes et complémentaires axées sur la démonstration, dans une pratique " Sciencitive "

Pour imposer une image forte de cet événement , l’identité visuelle des premières " journées au bord de la science  " doit être affirmée, dès l’origine du projet, par une logotypie percutante, précedant une scénographie événementielle ludique sur le site, en symbiose avec la nature plastique du Parc de La Villette

Pour compenser le petit nombre d’invités aux " journées au bord de la science " évoluant au coeur d’un univers sur dimensionné, les 1200 participants (happy few) doivent se transformer en un " public-acteur ".

Ils peuvent imposer cette dimension événementielle par un geste plastique fort (installations à la dimension du parc, au sol et dans les airs), prétextes à développements ultérieurs en ateliers (eau, sable, équilibres, noeuds...).

1200 " acteurs " concertés permettent de " faire événement " en extérieur sur le site (exemple du champ de blé aux champs Elysée).

Il s’agit de la création d’une " image média " dont raffolent les programmateurs, portée au naturel par la dynamique résolument contemporaine du site de la Villette.

Il devient alors possible d’établir une grammaire de ces " journées au bord de la science " en prises directes et médiatiques avec le " territoire " même de l’A P S V , et des relais régionaux.

Le projet de ces journées doit s’inscrire dans une politique de développement durable.

L’envisager sur l’unique année de création (juillet 2001) affaiblirait autant l’argumentaire que les futures négociations en vue de diffusions en région.

Ainsi, l’élaboration, sur 10 mois de cette première édition doit se considérer dans un triple esprit :

Cette première édition ne peut s’envisager que dans la certitude d’une volonté très soutenue, dotée de moyens d’étude et de production clairement déterminés.

D’emblée, plusieurs interlocuteurs gouvernementaux doivent être impliqués dans cette première phase (culture, éducation, jeunesse, ville, recherche).

Plusieurs étapes d’élaborations doivent être planifiées afin d’établir des seuils de validation dans l’évolution du projet.

Après la création d’un comité de pilotage décideur et " militant ", la première action concerne la mise en place d’une équipe-projet, (2 à 3 personnes) dont le premier travail aboutira en 1 trimestre aux étapes de :

Dès janvier 2001, la phase de production, de répétition et de teasing devra être validée et lancée, en parallèle avec un marketing offensif de diffusion.

L’analyse portant sur la présence d’artistes de variétés susceptible d’appuyer la clôture de ces journées par un concert-événement se heurte au caractère estival des dates envisagées. En pleine saison de festivals (Francofolies, Eurockéennes, Vieilles Charrues...) les demandes sont multiples et seule une opportunité d’ordre médiatique ouvrirait une perspective à ce jour imprévisible, mais gérable. Il faudra également évaluer le coût d’une telle prestation au Zénith, les cahiers des charges techniques des artistes en vogue ménageant parfois de grosses surprises budgétaires.

4 / Déroulement d’une journée-type
Rappel des Données. /. Introduction et Consultations. /. Définition du message-Identité ./. Synthèse ./. Annexes

3 temps : Spectacle / Pique-Nique / Ateliers

Plusieurs formules peuvent être étudiées : Débuter la journée par les ateliers peut être intéressant dans une démarche d’implication immédiate. Il semble pourtant préférable de regrouper en début de journée l’ensemble des adolescents venant de structures géographiques différentes autour d’un spectacle démonstratif qui donnera le ton, la démarche et l’atmosphère.

4-1 / Le Zénith

L’espace du Zénith apporte à lui seul une image forte à cette manifestation, tout en imposant des moyens d’exploitation à la hauteur de ses dimensions.

Deux repérages avec M. Lauwereins (Directeur Général) puis M. Viel (Directeur Technique) et " l’Atelier d’Architecture " nous ont permis de valider l’utilisation des différents espaces.

La plus petite jauge proposée défini une occupation de +- 2000 places assises. Afin de créer une salle accueillant 1200 personnes, il est possible de fractionner le volume du Zénith par l’installation de pendrillons ramenant la jauge à - de 1500 places.

La scène (mobile) serait alors rapprochée en bordure de gradins, avec la possibilité de créer un proscenium à faible hauteur.

L’ouverture de scène (26m) semble pourtant excessive. Il sera nécessaire de la réduire en créant une scénographie divisant le plateau en plusieurs espaces d’intervention.

Il faut signaler d’emblée le coût représenté par la seule location du Zénith sur 5 jours (montage, déroulement, démontage), au plus bas prix pratiqué, à savoir 425 KF, lieu livré nu (85 KF / J).

S’il apporte une évidente valeur ajoutée, le Zénith est un véritable lieu de spectacle et nécessite d’importants moyens techniques, tant pour l’image, la lumière et le son que pour la scénographie et l’habillage identitaire de l’événement.

Ces coûts d’exploitations représentent à eux seuls un masse budgétaire d’une réelle importance, tant en matériels qu’en personnels.

Une solution de repli semble être envisageable dans la salle Condorcet de la CSI.

4-2 / Le Spectacle :

Quelle en est l’ambition ?

Surprendre, distraire, donner envie, induire des pistes, démontrer... " tenir en haleine et nourrir " (Paul Caro)

La pertinence de ce spectacle devra déclencher l’attention de ce jeune public, qui ne se laissera pas percuter par une mise en scène classique. S’il est toujours possible de s’appuyer sur des artifices spectaculaires, la grande difficulté concernera le contenu.

Il faut apporter une dimension extra ordinaire , magique, époustouflante et synthétique , donnant la clef, le mode d’emploi de l’ensemble de la journée.

Véritable spectacle, reproductible et conditionné, il sera le " noyau dur ", l’argument majeur permettant de tourner et d’être diffusé en Région.

Scientifique et Technique, cette création de courte durée (esprit clip) induira dans ses démonstrations les concepts autour desquels graviteront les différentes configurations des ressources " ateliers " de chaque région.

Il doit être capable de fédérer les différents acteurs locaux susceptibles de pouvoir intervenir durant chaque " journée au bord de la science " autour des ateliers.

Parmi les interlocuteurs rencontrés, peu de références à ce type de spectacles furent évoquées. Beaucoup de tentatives ont approché un rapport ludique entre scène et science et fort peu ont laissé de souvenirs véritablement marquants. Seules, peut être, " les palmes de Monsieur Schultz " ont laissé une trace dans les médias.

Qu’il s’agisse du " promontoire des songes " au Cirque d’Hiver (1992) ou des pièces de Daniel Raichwarg, on constate que ces créations sont destinées à un public d’initiés, ou tout au moins doté d’un niveau de culture certain. (Voir annexes Théâtre et Science)

Face à l’étonnant foisonnement des manifestations scientifiques en direction de la jeunesse, " Une journée au bord de la science " doit se démarquer de façon radicale.

Si l’exercice est difficile, il semble pourtant que c’est dans cette perspective qu’il faille ancrer la signature et le produit de cet événement.

4-3 / Le Déjeuner

L’intervention d’un homme de presse et de scène comme Hervé This* en fin de matinée invitera les participants au repas et induira une dégustation originale dont la fabrication aura fait l’objet d’un exposé ludique (glace à l’azote, gâteau au chocolat sans farine ni oeuf...).

Dans sa " prise en scène " gastronomique, il fait voter le public. pour découvrir si le jaune de l’oeuf se tient en haut ou en bas de l’oeuf (en haut en fait), par exemple. Puis suit l’expérience et la vérification.

Il propose des glaces à l’azote (fumée, froid...)., fait cuire un oeuf sans chaleur, le fait " décuire "... puis organise sur scène un atelier concours de blancs en neige.

Il fait aussi jouer le public aux " protéines " qui s’enroulent et se déroulent, puis " coagule " l’assistance...

Légèrement provocateur, il accroche son public en racontant l’histoire d’un " loubard de banlieue " , Michael Faraday (1791-1867) : Né dans une famille très pauvre, il débute à l’age de 10 ans comme garçon de course chez un libraire de Londres qui l’engage à la condition d’apprendre à lire et à écrire. Il pu ainsi parcourir de nombreux livres, et notamment un recueil dans lequel il découvre plusieurs " conseils " qu’il adoptera comme ligne de conduite pour toute son existence : Toujours avoir un calepin pour noter / Toujours vérifier les informations. / Ecrire des lettres. / Ne pas généraliser. / Ne pas participer aux controverses.

La question du coût d’une telle restauration reste importante, dans le cas ou elle serait offerte. Le nombre de participants imposant une prestation rapidement lourde, tant en fourniture qu’en service.

Une solution de repli serait assurément moins couteuse : pique nique apporté par les participants, boissons et dessert ludique offerts.

* Rédacteur en chef de la revue " Pour la Science ", Hervé This est physico-chimiste. Il travaille au laboratoire de chimie des interactions moléculaire du Collège de France. Il est également responsable scientifique pour les magazines scientifiques " Archimède " (Arte) et " Pie=3,14 " (la Cinquième).

4-4 / Site de Pique Nique

Il est possible d’envisager des aires de pique-nique en extérieur, sur le parvis du Zénith, en tenant compte de la voie pompier qui ne saurait être encombrée.

Toutefois, une autorisation d’implantation doit être faîte auprès de l’EPPV.

Une autre solution, plus médiatiquement visible, consisterait à investir un espace extérieur à proximité du Zénith (prairie du cercle par exemple...).

Eut égard aux aléas climatiques constatés cette année, il s’agit pourtant de prévoir l’implantation de tentes pour abriter les participants. Cette mise en place sera assurément plus vivante et participative dans le parc que sur le parvis du Zénith.

L’utilisation de 60 dais (4 m x 3 m), X tables et bancs, est une solution coûteuse mais difficilement contournable.

Reste le pique nique naturaliste sur des bâches réparties dans la prairie du Cercle, en pariant sur des conditions climatiques favorables..

4-5 / Ateliers

Au travers des s établis, la quantité d’interventions possibles dans une perspective d’atelier est véritablement impressionnante.

Du Palais de la Découverte aux associations comme " les petits débrouillards ", en passant par les activités envisageables en extérieur (vent, air...), les actions sont multiples.

Le Palais de la Découverte propose par exemple d’intervenir sur place avec une grande souplesse en proposant un ensemble d’animations très diversifié.

Développant une activité fréquemment tournée vers l’extérieur, cet établissement possède une grande habitude des stands et ateliers itinérants (Jean Perotin, responsable de ce secteur: 01 40 74 81 02).

Mr Lefour, Directeur Scientifique, manifeste une complète disponibilité quant au fait d’intervenir dans cette manifestation, en proposant la présence de multiples ateliers (physique, géologie, électrostatique, air liquide...),  envisageables sur des durées modulables (de 45’ à 1h).

Si les animations envisagées peuvent être assumées la plupart du temps par une seule personne, il est pourtant recommandé d’y associer un(e) aide qui l’assistera dans la fluidité des expériences.

Il s’agira surtout d’établir une relation sciencitive, donc, à la pratique, du discours de la matière au langage du corps.

Un exemple serait cet exercice du bras tendu appuyé contre un mur 20 secondes durant...et qui remonte tout seul à l’horizontale... Pourquoi? Comment ?

Plusieurs pistes évoquées approchent :

REPARTITION DES EFFECTIFS ET CHOIX DES SITES

Il faut considérer le fractionnement du public-acteur en groupes de 20 si l’on veut faire participer le plus grand nombre de façon pratique.

Le principe serait donc la création de 55 groupes et de 30 ateliers, répartition préétablie avec les responsables de chaque structure participante.

Le Zénith permet d’accueillir des ateliers, tant dans les coursives qu’en arrière scène, tout en respectant les unités de passages et les normes de sécurité.

De nombreux autres ateliers doivent être envisagés en extérieur, notamment pour le vent et l’eau. Ces implantations seront à négocier avec les autorités du Parc.

Quelques réserves sont apparues sur certains points d’organisation, tels que la disponibilité de personnels (Cité des Sciences et de l’Industrie) à l’extérieur de leur site.

Si l’on peut considérer le Zénith comme le lieu central de cet événement, il paraît nécessaire de faire circuler une partie des adolescents sur différents espaces du site de la Villette, en extérieur comme au sein des établissements (la problématique de l’itinérance étant aisément gérable in fine).

Cet impératif concerne autant la " visibilité " de l ’événement, que la gestion de relations " diplomatiques " avec les partenaires du site.

5 / Synthèse
Rappel des Données. /. Introduction et Consultations ./. Définition du message-Identité ./. Déroulement d’une journée-type ./. Annexes

Les conclusions qui s’imposent à l’issue de cette première analyse, portent davantage sur la véritable envergure que l’APSV choisira de donner à ce projet, que sur la justification de sa création.

Il existe assurément un besoin quant à la mise en place d’un tel événement au mois de juillet sur le site de La Villette, suivi d’une diffusion en région.

De nombreux partenaires institutionnels du champ culture et science paraissent disposés à participer à une telle initiative.

Dans une attente plus globale, le secteur sera très attentif aux alternatives proposées à une pratique encore confidentielle, essentiellement confinée au milieu socio-culturel, loin des médias et du grand public, à l’exception très relative des journées " fête de la science ".

Hisser les " journées au bord de la science " à la mesure d’un événement médiatique National est d’une toute autre ambition.

Enfin, dans les masses budgétaires présentées, 2 points fondamentaux pèsent lourdement sur le budget :

La location du Zénith et le Pique-Nique (fourniture et implantations). Ces 2 postes représentent près du tiers de la masse globale de l’évaluation A.

Il serait également intéressant d’imaginer de quelle façon l’action " entracte " de l’APSV pourrait s’intégrer au développement des futures " Journées au bord de la science ".

En tout état de cause et quelle que soit l’ambition de ces journées, un personnel et des structures spécialisées dans la mise en place d’événements devront être consultés (appels d’offres) et sélectionnés pour la production et / ou la création de ces manifestations.

Il s’agira donc de rédiger dans un premier temps un Cahier des Charges complet afin de le soumettre à consultation. De même, la réalisation d’un document de communication conséquent (jacquette et fiches interchangeables) paraît indispensable pour fédérer acteurs et financeurs.

Laurent MAGET
06 74 59 33 53

7 / Annexes
Rappel des Données. ./
Introduction et Consultations. /. Définition du message-Identité./. Déroulement d’une journée-type ./. Synthèse

Théâtre et Science

Le théâtre peut rendre la science accessible à tous.

Quand un objet exposé ou une galerie entière prend vie grâce au théâtre, le public peut partager l'expérience des conflits, des défis et de l'aventure qui sont le lot de la découverte et de la recherche scientifique, ou explorer les répercussions d'une invention sur sa vie quotidienne. Le théâtre scientifique, comme tous les médias vivants, est personnel, interactif et peut être conçu sur mesure pour un public particulier.

Les progrès scientifiques et technologiques inspirent les enfants de Molière. De la mise en scène pédagogique jusqu'au regard philosophique voire délirant, petite sélection française de ces compagnies qui mettent la science sur les planches...

Articulations Théâtre • Jeany Jean-Baptiste •12, rue Thiergarten -

67000-Strasbourg • Tél : 03 88 27 77 75

Compagnie professionnelle de théâtre créée en 1983 dans la capitale alsacienne. Depuis 1993, elle s'est engagée dans un travail de théâtralisation des sciences : mise en scène de controverses scientifiques à travers la vie de savants, présentation d'expériences, voyage dans des doctrines scientifiques. Spectacles : La Pesée de l'esprit (1993), Les Germes de la discorde (1995), Le Ciel des poètes (1996), Entretiens sur la pluralité des mondes (1997), Le Conte du chaos et du cosmos (1997), Martiens médiums et comètes (1998).

Les Grands Luminaires • Cie Micheline Uzan - 253, Bd Raspail -

75014-Paris • Tél : 01 43 35 06 74

L'avancée des sciences et des techniques en cette fin du XXe siècle nous oblige à lire et à relire l'univers avec des yeux neufs. (...) Le théâtre, lieu de médiation par excellence (...), ne peut rester en dehors de cette histoire." Micheline Uzan.

La Nature Racontée • Place R. de Villeneuve -

13090-Aix en Provence • Tél : 04 42 22 91 47

Mettre la nature en scène, telle est la vocation de cette compagnie qui propose des spectacles depuis plus de dix ans pour les enfants mais aussi le grand public. Quelques titres : Le Monde fascinant des abeilles, Les Fleurs savantes, Baladine la Goutte d'eau, L'Epopée de l'univers ; Sur les traces de l'homme inachevé...

Bateleurs de la Science • Cie Micheline Uzan • 29, rue Hector Berlioz -

93270-Sevran • Tél : 01 43 84 50 84 / e-mail:Daniel.Raichvarg@ghdso.u-psud.fr

Cette troupe, créée par Daniel Raichvarg, regroupe des historiens des sciences, des scientifiques et des gens de théâtre. Création de spectacles mariant philosophie et histoire des sciences, pédagogie et divertissement.

" Comment assurer la relation entre les sciences et les citoyens au début du 21e siècle ?

Tout change, les sciences comme les citoyens. Il faut donc chercher de nouveaux moyens, de nouveaux lieux, de nouveaux thèmes. Dans le cadre du projet Perseo, ce sont les questions que nous nous posons, entre représentants de différents pays de la Communauté économique européenne. Pendant plusieurs décennies, on a cherché à créer de toutes pièces de nouveaux musées, plus modernes, ou des centres d'activités plus sophistiqués. En fait, une des caractéristiques de nos pays est d'avoir un riche passé culturel et dans le cadre du projet Perseo, nous tentons de mettre l'accent sur ce patrimoine de nos pays, nous tentons de le faire revivre différemment sachant aussi que ce patrimoine attire un public tout prêt à s'ouvrir sur les sciences.

En somme, plutôt que d'attirer le public dans des lieux dédiés aux sciences, aller lui parler dans les lieux qu'il visite parfois plus volontiers. Cela veut dire aussi chercher à lui parler différemment des sciences. Les lieux, souvent plein d'un passé artistique, conduisent presque naturellement à réfléchir à des formes artistiques pour parler des sciences. C'est pourquoi, dans le projet Perseo, nous mettons aussi l'accent sur ces formes et, plus particulièrement, le théâtre. A l'émotion, presque garantie, du lieu historique, s'ajoute alors l'émotion que peuvent procurer les formes théâtrales.

Cela ne veut pourtant pas dire se tourner uniquement vers le passé, parce que coloniser un lieu ancien et nouveau (mais oui !) avec des formes nouvelles conduit à inventer : les projets sont tous expérimentaux, comme les sciences qu'ils portent... Alors, le fait que les projets sont tous pluriculturels poussent à la recherche de projets circulant entre les pays concernés et circulant, cela est presque évident, grâce aux nouvelles manières de circuler : les nouveaux médias - les technologies modernes peuvent servir de support : Internet, les réseaux rapides de télécommunications par le son et par l'image. Et de nouveau, le projets sont expérimentaux pour le troisième millénaire et rétroagissent sur les moyens qu'ils utilisent, En somme, les sciences associées à ce projet Perseo sont des sciences toujours en mouvement, qui parlent non seulement au cerveau mais aussi au corps et au coeur. "


"L'Oracle de DELPHI"

Cie Mimescope - Anne Gaud

SYNOPSIS :

Dès son arrivée à la réception, les spectateurs sont immédiatement plongés dans l’ambiance électrique qui règne  juste avant la première mise en route d’une expérience inédite. Ils sont pris en charge par les chefs d’expérience qui les mettent au courant des données scientifiques de base à savoir. L’atome et le big-bang sont les sujets de ce " dégrossissage " ludique. Arrivés sur le site d'expérience, les spectateurs pénètrent dans

l’ascenseur, en compagnie des guides du CERN. Celui-ci, transformé en machine à remonter le temps, va nous transporter au fil de cette descente animée par une bande son prenante, jusqu'aux années folles l'époque du Charleston et de Gatsby le magnifique. Lorsqu'ils émergent de cette remontée dans le temps à la fin des années vingt, les visiteurs se retrouvent tout bonnement dans le salon de Paul Dirac, le père de l’antimatière.

Traversant l'espace scénique, les spectateurs prennent place dans le bureau de Dirac, où ils découvrent le grand physicien, brillamment interprété par le comédien mime Markus Schmid, au prise avec des équations qui lui ont été envoyées par son collègue et ami Werner Heisenberg. La résolution des équations aboutit à deux solutions, l'une correspond à la matière et l'autre reste incompréhensible pour le physicien.  Au fil de la pièce, on observe Dirac dans son laborieux cheminement intellectuel, où la pensée rationnelle est souvent entrecoupée par des rêves éveillés, qui lui permettra de lever le voile sur ce problème. Rédigeant régulièrement des lettres (fictives) à Werner Heisenberg, Dirac lui fait part de ses doutes et avancées dans son travail. Les acrobaties intellectuelles du physicien sont symbolisées par le gracieux ballet aérien de Yasmina Krim. Finalement, devant la beauté et l'équilibre de ses équations mathématiques, le physicien se voit obligé d'aller contre le bon sens et prédit l'existence de l'anti-matière. Les jeux d'ombres, les effets spéciaux de lumière permettent d'illustrer avec poésie le concept de la matière et de l'anti-matière. L'inspiration du physicien est incarnée par la voix chaude et enveloppante de Claire de Buren qui interprète subtilement la partition musicale originale de la pièce composée par Christian Denisart. La magie des images, mises en espace par Anne Gaud McKee and Markus Schmid, permettent de ramener un thème abstrait et souvent impénétrable, au niveau de l'oeil et du coeur du spectateur.

Suspendu entre rêve et réalité dans l’imagination fertile du physicien, ces derniers sont plongés dans le monde fascinant de l'infiniment petit.

Paul Dirac, génial physicien anglais né en 1902 est le père de l’anti-matière et l’un des fondateurs de la théorie quantique relativiste. A 27 ans, il démontra la puissance des mathématiques en prédisant l’existence d’une forme inconnue et complémentaire de la matière, qu’on appela par la suite antimatière. Sa prédiction devait se

confirmer trois ans plus tard, lorsqu’un certain étudiant californien appelé Carl Anderson décela des traces laissées par des particules d’antimatière dans les rayons cosmiques. Les travaux de Dirac fûrent couronnés par le prix Nobel en 1933. Loin d’être une biographie de Paul Dirac, cette pièce mêle fiction et éléments de la réalité pour confier à ce personnage marquant de la physique moderne le rôle de porte-parole de la démarche scientifique. S'inspirant de faits réels mais imaginée et écrite par Anne Gaud McKee, la lettre que Paul Dirac rédige à Werner Heisenberg tout au long du spectacle constitue le fil rouge de la pièce.

REALISATION DU PROJET

Le concept de Miméscope, mettre en relation le monde scientifique avec l'univers artistique afin de rendre la science accessible à chacun a déjà été testé avec succès puisque des thèmes aussi variés que le génie génétique et la formation des comètes ont été abordés dans nos deux premières création intitulées "Manipuler n'est pas jouer" et "Les faiseurs de comètes".

La réussite de ces premières expériences et l’intérêt du public pour des spectacles alliant science et art nous a encouragé à développer nos activités et à affiner notre concept. La musique, le décor léger, solide et pliable, l’arsenal de petites lampes puissantes et mobiles manipulées par les acteurs eux-mêmes, sont autant d’éléments qui permettent à Miméscope, par sa mobilité, de jouer dans des lieux inédits tels que des sites de recherche. Grâce à un très grand intérêt mutuel menant à une étroite collaboration entre Miméscope et le CERN pendant une année, "L'Oracle de DELPHI" a pu prendre forme et a été joué 60 fois durant la période d’arrêt du LEP, du 4 décembre 1999 au 27 février 2000. Miméscope a entièrement écrit et créé le spectacle, bénéficiant de conseils de physiciens du CERN pour la partie purement scientifique. En dehors de la mise à disposition du lieu inédit (un puits d'expérience), le CERN a assuré la logistique du projet, en sollicitant les guides du service des visites, des hôtesses d'accueil, ainsi que le personnel de sécurité de l'expérience.


A lire : "Théâtre et Sciences", actes du colloque organisé à Besançon en mai 1998 par le Théâtre Universitaire de Franche-Comté (éditions Presses du Centre Unesco de Besançon).

Le jeudi 11 novembre 1999, la Société Royale du Canada, principal organisme national regroupant d'éminents scientifiques, chercheurs et gens de lettres, a remis la médaille McNeil pour la sensibilisation du public aux sciences à Marcel Le Blanc, professeur de physique de l'Université d'Ottawa. Près de 100 000 personnes ont assisté à ses spectacles de vulgarisation scientifique

Depuis plus de 30 ans, le professeur Marcel Le Blanc a donné, en français ou en anglais, des centaines de spectacles scientifiques pour un public de tout âge à travers l'Ontario et le Québec. Il est également l'un des fidèles animateurs des Conférences scientifiques du temps des fêtes, une tradition de l'Université instaurée dans les années 1950. Spécialiste de la cryogénie, le professeur LeBlanc agrémente ses démonstrations de spectaculaires expériences, notamment des légumes congelés dans l'air liquide, l'explosion de ballons d'hydrogène, les effets de l'hélium sur la voix, des aimants flottants et des canons électriques.

Pour plus d'information :

Geneviève-L. Picard, Agente de communications

Université d'Ottawa

(613) 562-5800 poste 3137

gpicard@uottawa.ca


Rédigé le 26 / 01 / 2001 à Viroflay.
laurent maget / 06 74 59 33 53